Bernard Villers

 

Bernard Villers est né en 1939, il vit et travaille à Bruxelles.

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Lorsqu’en 1991, on demanda à Bernard Villers une courte biographie pour une exposition au Japon, il écrivit :
1939, la guerre
1949, la forêt
1959, la poésie
1969, la politique
1979, la transparence
1989, la peinture
En six dates et six mots il disait l’essentiel. L’énumération, qui caractérise sa façon de faire et de penser, débarrasse les choses de leur charge superflue et les laisse parler dans leur forme la plus pure. « Quand on dit ce qu’on fait, on ne fait pas ce qu’on dit », écrit-il, en 1988 en conclusion d’un de ses textes. Et pourtant ce sont les mots qui, tout d’abord, ont éveillé son intérêt pour les arts plastiques et qui, tout d’abord, ont éveillé son intérêt pour les arts plastiques et qui, aujourd’hui encore, sont souvent à l’origine d’un travail. Jeune, il s’intéressait plus à la littérature qu’à la peinture ; il se croyait poète. C’est par les livres plus que dans les musées qu’il se familiarisa avec la peinture moderne. Baudelaire lui fit connaître Manet et Apollinaire Picasso. A dix-sept ou dix-huit ans, lisant une anthologie de poésie dadaïste, il découvre Kurt Schwitters et exécute son premier collage dans la cuisine de sa mère, sur un bout de carton. Après un essai à l’université, il s’inscrivit en peinture monumentale à l’école de La Cambre fondée par Van de Velde dans l’esprit du Bauhaus. On y jouissait d’une grande liberté. Villers eut comme professeur Paul Delvaux, puis Jo Delahaut, mais il apprit davantage auprès de ses condisciples.
La littérature ne sera pas rejetée pour autant. Il y trouve encore aujourd’hui des stimulants intellectuels et même des méthodes de travail. Sa peinture n’est pas, tant s’en faut, littéraire. Il se sent des affinités avec des écrivains comme Raymond Queneau, Italo Calvino et Georges Perec. (…)
Parallèlement à ses peintures et à ses installations, Villers réalise et imprime des livres d’artiste, où l’on retrouve ses préoccupations picturales. « Les livres d’artiste sont pour moi une autre manière de peindre. Ils se distinguent cependant de la peinture qu’on appréhende immédiatement, d’un seul regard, par leur dimension spatiale et temporelle. Un livre, un volume, t’invite à effectuer un parcours. Il a, en outre, un caractère tactile. »

 

et cette vidéo,

 

 

 



09/03/2014
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